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Cléopâtre captive

d'Etienne Jodelle

avec Charles Di Meglio, Elsa Dupuy, Claire Faugouin, Julia de Gasquet, Christine Narovtich,

Romaric Olarte, Ulysse Robin, Manuel Weber

et Marie-Françoise Bloch, lirone.

Cléopâtre captive,
une renaissance

un film d'Abel Llavall-Ubach

Ce film, qui suit toutes les étapes de la production de ce spectacle hors-normes, est le fruit de la première résidence photographique et vidéo proposée par la Compagnie, qui permet à un artiste de nous suivre pendant une saison et de livrer son regard sur notre travail.

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Libre veut mourir pour ne vivre captive

Composée en 1553 pour Henri II, Cléopâtre captive est l'œuvre d'un jeune poète de vingt ans, Etienne Jodelle. Ce membre de la Pléiade, qui ne s'appelle encore que la Brigade, n'est ni plus ni moins l'auteur — avec cette pièce —de la première tragédie profane écrite en français. 

Nous assistons au derniers moments de la vie de Cléopâtre: Antoine mort, elle doit être traînée en triomphe à Rome par son vainqueur, l'Empereur Auguste. Humiliée, elle préfère mourir pour rejoindre son amant que de se voir captive et humiliée. 

La pièce donne à voir avec audace l'ivresse du pouvoir d'un jeune Empereur qui vient de remporter une victoire sanglante, confronté à l'amour extrême d'une femme forte, courageuse et passionnée. 

Dans une langue riche de l'inventivité de la Renaissance, mais avec une épure qui rappelle déjà la simplicité de celle de Racine, nous assistons à l'invention de ce qui deviendra la norme théâtrâle presque cent ans plus tard. 

Il s'agit alors de la Re-naissance, à proprement parler, d'une forme qui s'inspire de l'Antiquité, mais qui se ré-invente pour ses contemporains: le lien avec l'Histoire est indispensable, mais l'adaptation également, l'émotion du spectateur doit primer. Et c'est exactement notre démarche depuis toujours, à la Compagnie Oghma! Si nou faisons corps avec les codes d'un théâtre codifié issu du passé, à travers nos recherches théoriques et pratiques, nous n'en oublions jamais notre public et ne tentons pas de parler à des spectateurs imaginaires des XVIe ou XVIIe siècles.

Se confronter à cet exemple identique à notre démarche pour interroger nos codes baroques et revenir à leur origine, à leur naissance, est un tâche euphorisante, fruit de deux ans de travail pour proposer la première mise en scène historique, depuis 1553, de cette pièce unique.

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